Histoire et technique

 

 

Batut_photo1.JPGEn 1888, Arthur Batut réalise la première photographie aérienne par  cerf-volant, grâce à une chambre noire, une plaque en verre et une mêche d'amadou pour retarder le déclenchement. Deux ans plus tard, il publie un livre décrivant la technique. La discipline va ensuite intéresser les météorologues, les archéologues, les militaires et les photographes. Le premier système est commercialisé en France en 1910 et la photo aérienne par ballon ou cerf-volant joue un rôle stratégique pendant la première guerre mondiale.  Il faut ensuite attendre 1979 que le Cerf-Volant Club de France impulse un nouvel envol au photocervolisme. A partir des années 80, des associations et  des clubs d'aérophotographes sont créés et une revue spécialisée, "Aerial Eye",  voit le jour aux Etats Unis en 1994. Fin des années 90, l'arrivée de la photographie numérique facilite la technique et permet aux amateurs d'en faire une passion.

 

technique_TBR.jpg

 

 

La technique que j'utilise est très simple : un cerf volant mono-fil, sélectionné pour sa stabilité, est tout d'abord monté à quelques mètres pour trouver un vent constant. L'appareil photo,  fixé sur une nacelle, est ensuite accroché sur le fil du cerf-volant. L'opérateur n'a plus qu'à dérouler la ligne du cerf-volant pour que le tout monte à l'altitude recherchée. Le déclenchement des prises de vue est, soit séquentiel avec un pas de temps choisi, soit piloté par une radiocommande depuis le sol. De même, l'inclinaison et la rotation de l'appareil est soit fixe et défini par l'opérateur au début, soit mobile à l'aide de petits moteurs radiocommandés. Certains systèmes perfectionnés comportent un émetteur vidéo connecté à l'appareil photo me permettant d'ajuster, en temps réel depuis le sol, les angles de prises de vues.

Les photos présentées sur se site ont été réalisées avec un cerf-volant de type japonais "rokkaku". Différents appareils photographiques "compact" de moyenne à haute gamme ont été utilisés avec des nacelles radiocommandées ou non, selon les besoins de la prise de vue.

 

 

 

 

L'exposition et le cadrage des clichés ne sont pas entièrement maîtrisés. En effet, l'oeil du photographe n'est pas derrière le viseur. Je m'autorise donc parfois à recadrer ou modifier légèrement les sous ou sur-expositions, comme un photographe l'aurait fait au moment de la prise de vue avec son appareil entre les mains. La réussite d'un cliché dépend évidemment des conditions météorologiques (vent et lumière), du sujet photographié, mais aussi de l'imagination du photocervoliste et de la représentation graphique qu'il peut s'en faire depuis le sol.

Bien sûr, les bonnes surprises et les résultats inattendus font également parti du jeu !

 

 

 

 Retour à l'accueil

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :